Le nombre de fois où j’ai bougé est incalculable. Ca a commencé dès enfant peut être même avant mais dès que la machine s’est enclenché, dès que j’étais a l’hôpital pour avoir subit les derniers coups de mon ‘père’. On m’a placé directement dans une famille d’accueil je me souviens encore de cette sensation de, ce sentiment profond d’arriver comme un cheveu sur la soupe, l’après midi, et des yeux de la dame m’observant comme un ET. Une bête de foire qu’on a longtemps ignorée.
Je ne suis resté que quelques jours. Ensuite, le temps de la 1er procédure, je suis parti en foyer, en Bretagne, ensuite je suis reparti en maison d’accueil et reparti encore pour une autre maison d’accueil ainsi de suite. Je n’ai fait que ça. Partir. Finalement a 11 ans j’ai atterri a bordeaux, enfin a coté, toujours dans un foyer avec plein d’autres cas similaires au mien. Ca a été dur de suite. Je me voyais pas rester. Les gens c’était juste des cons. Le directeur était un connard, et pis j’étais surtout sauvage. Je le suis toujours d’ailleurs. Et pis j’étais ce que j’étais, rebelle contre tout, je faisais plein de conneries je me battais contre des beaucoup plus grand je crachais a la gueule des éducateurs bref.
A 16 ans, j’ai fait des demandes, une volonté de ne plus avoir aucun contact avec ma ‘famille’ de sang. Ainsi qu’une demande pour changer de nom. 3 lettres. Le tout fut accepté. Dans les grandes lignes, j’ai chié mon brevet trop défoncé, j’ai eu mon bac S avec mention. Et on m’a montré la porte. J’étais dehors. Encore. J’ai été accepté aux beaux arts vivant toujours dehors. Des fois chez des gens, des gars des meufs bref. Et un jour, je suis parti. Un peu partout en France. Et je suis revenu. J’ai croisé la route d’une organisation, on a trouvé cet appart, le proprio était bien retissant et un squat était plus douillet mais bon. Ensuite je suis parti une 1er fois en angleterre, bosser, je suis revenu je suis reparti toujours en angleterre je suis revenu, Italie.. je suis revenu, et suisse. Je suis revenu bien que j’aurai du rester. Le reste, tu sais.
Bref. Tout ça pour dire que je n’ai fait que partir. Tout ça pour dire que partir d’ici m’emmerde tout de même parce que je suis tombé amoureux de cette ville. Que je vais la quitter et qu’il est fort peu probable, que j’y revienne un jour.
Et que j'ai besoin de me vider.
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6 commentaires:
j'ai zappé le fait qu'a 10 ans j'ai débarqué au foyer de rochefort qui m'ont pas gardé non plus ce qui tombait bien parce que rochefort c'est la mort d'un point de vue esthétique aussi, tout est droit symétrique bref et qu'ensuite je suis alle sur puilboreau d'où mon attirance pour la charente.
Mais cette fois, si tu pars, c'est pour arriver dans un lieu où tu as envie de te poser un peu, non ?
j'en sais rien, je sais juste que si je reste je vais péter les plombs.
Je t'embrasse. Tout ce que tu as écrit répond à tellement de questions que je voulais te poser ...
A chaque fois que je te lis, j'ai envie de faire un commentaire, de dire ce qu'il me renvoi et puis... une fois sur cette je ne sais plus quoi mettre. Mais une chose revient à chaque fois "putain que ce gamin est attachant"
MDR 'le gamin' a eut un an de plus hein.. ;)
enfin voilou
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