A la femme qui t’a mise au monde t’aurais beaucoup de choses à lui cracher à la gueule mais, en relisant la lettre, celle que t’as retrouvé dans un carton que tu voulais ranger. T’es tombé dessus par hasard hier, t’avais oublié, comme quoi faire des rangements ça n’apporte pas que du bon. Depuis tu longes la rive du délirum pris au piège de sensations extrêmes qui finissent par monter aux yeux, les piquer pour, au final déverser tes plaies mais rien à faire, rien ne te soulage même pas la piqûre dans la cuisse.
Peu à peu tu redescend dans les eaux troubles, non pas parce que t’aime ça mais parce que quand t’es dans cet état tu t’oublie. Tu oublies tout, la vie les gens le monde tout.
Hier soir t’as eu des palpitations, des tremblements, une transpiration abondante, c’est c’qu’on appelle un bad. C’est marrant d’ailleurs cette faculté que t’as, à pouvoir sentir le malaise venir. Et c’est marrant aussi cette faculté qui te désert, non pas à le savoir mais à ne rien faire pour la calmer. Au lieu de ça, t’es parti clopin clopant sur les quais, à regarder l’autre rive et à te demander si ce soir sera le grand écart. Ca ne l’a pas était, tu n’en a pas eu le temps. T’es tomber dans un trou noir. Au petit matin, tu t’es fais réveiller par le ‘cui cui’ des oiseaux qui t’ont chantés sans erreur qu’il n’y a pas d’amour sans heurt. Souvent, quand t’es au bord de la collision que dans ta tête c’est le bordel, tu cherches un plan d’évasion histoire de calmer tes ardeurs, tes doutes, ta nervosité mais tu récoltes que l’absence de ton être qui à la moindre occasion te lâche. Encore.
Corps de merde tête de merde. Os de merde. Vie de merde. T’aimerais être un cerf volant planant le coeur léger ne s’occupant que du sens du vent qui pourrait, par force, briser tes chaînes et te laisser seul dans les remous de ‘Babylone’, frivolant sans peine entre mers et ciel, aidé par l’hirondelle qui t’accompagnerai seul vers cet Eden.
En attendant, tu t’es arrêté chez ton médecin pour qu’il te represcrive tes anxiolytiques. Comme si c’était la solution. Mais pourtant, ce matin, au réveil, t’avais le sourire, non pas parce que ta vue était jolie ou que t’étais content, justement c’est tout l’inverse, t’avais le sourire parce que maintenant tu connais la réponse. D’avoir osé crier.
7 novembre 2007
De quoi t’es mort quand t’es né ?
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