30 septembre 2009

Tableau.

On entend les sabots claquer sur le sol on les imagine à toute vitesse sans harnet complètement libre de suivre le vent les tambours qui raisonnent de plus en plus fort l’arrêt du loup surgissant des bois, on imagine l’attaquant par le flanc d’un coup de griffes sur ses côtes ses crocs s’enfonçant gentiment dans la chair les autres continuant de se frayer un chemin arrivant au précipice; se faire bouffer ou sauter. Les croyances peuvent être une bouffée d’énergie, ressautant de leur précipice vers cette montagne donnant le coup de sabot à ce loup, claquement de mâchoire mort sans gloire.

3 commentaires:

lucaerne a dit…

Il existe une multitudes de tableaux en fait.

"Les loups n’ont pas changé de posture. On dirait qu’ils sont là, qu’ils n’ont pas bougé d’un millimètre. Ils sont toujours debout, regardant au loin, maintenant vers la forêt puisqu’ils sont face aux sapins, mais je m’avise enfin que ce calme n’est même pas celui de l’attente. Ils existent dans un pur silence. Je les admire. L’homme, lui, vit dans la frénésie. S’il progresse un peu, s’il monte plus haut en lui-même, il atteint à plus de paix et débouche dans l’anxiété silencieuse. S’il parvient encore plus loin, l’angoisse se mue en calme et sa condition devient l’attente. 'Attends. Tu verras.' Mais il ne peut aller plus loin, plus haut. Non, il ne peut pas. L’air est trop raréfié pour ces poumons.
Or les loups sont passés au delà. Ils sont plus loin, beaucoup plus loin, très loin au delà. Ils ont dépassé depuis longtemps le stade de l’attente. Non seulement ils n’attendent plus rien, mais ils savent qu’il n’y a rien à attendre. Et cela leur est égal. Leur maîtrise est absolue. Leur nirvâna est quotidien. Ils sont présents dans une pure absence. Ils sont absents dans leur présence même."

(Michel BATAILLE, L’Arbre de Noël)

Underscore a dit…

donc prochaine vie: un loup ?? youpiiii

lucaerne a dit…

Houhouhouhouhouhou...

Ah non m****, ça c'est une autre histoire ! :-(