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A 6h30 et des poussières l’infirmière se pointe histoire de te prévenir que d’ici une bonne demie heure, on viendra te chercher. T’as exactement 30 min a attendre et oui, comme t’es branché de partout tu peux pas te lever pour prendre le long couloir qui t’emmènerait vers la sortie de secours, non, tu restes là, impassible guettant l’horloge. Rien est plus long que l’attente, attendre que la minute passe mon dieu que c’est long quand t’as rien à foutre quand tu ne peux rien faire d’autre que de fixer cte putan d’horloge de merde que les secondes, 59 pour être exact, passent pour qu’enfin la minute dépasse le trait gras et de continuer a fixer encore et encore, minute par minute secondes pour des heures d’ennuis mais rien ou plutôt, personne et toujours cette putain d’attente de merde. Des pas s’approchent, il est marrant de s’apercevoir que les portes même épaisses gâchent en rien la résonance. Mais ce n’est pas pour toi. T’attends, encore. Filant les secondes pensant, réfléchissant à tout plein de conneries mais c’est appréciable a ce moment là ça occupe un maximum l’esprit, même si au final, t’es pressé qu’ils viennent enfin, te délivrer de tout ça, de toute merde.. quelques minutes avant. Avant, avant.. Ca y est, ton tour arrive, quelques dernières vérifications, rasage de tête fait par 2 infirmières tandis qu’un autre arrive, positionne le lit à roulette, roulette c’est marrant ce mot quand même, les roulettes un vélo à roulette la roulette rouuuule roulette bref rasage fini, tu te mets péniblement sur l’autre lit, ils essaient de te rassurer, marrant ça aussi m’enfin bref ensuite vous emprunte le couloir, de l’autre coté de la sortie, un ascenseur pis là, le stresse qui monte de plus en plus, pis enfin on te mets dans une petite salle qui pue mais pas longtemps, heureusement, après ils reviennent et ils te mette dans la vraie salle, et là, encore une fois mais plus énergiquement, tu te mets sur la vraie table, dans le compte goutte, l’infirmier injecte un produit, ils parlent, te parlent un peu aussi, l’anesthésiste… ensuite c’est l’oxygène, ton petit délirium que tu respires lentement parce que ça fait du bien, ça shoote pas ça tu sais pas trop en fait, tu te sens plus léger ta respiration est plus, profonde, ça t’ouvres plus, au bout de quelques minutes, H. arrive, et là, t’es plus pressé du tout t’es juste bien, détendu, presque zen l’infirmier arrive, il te dit de compter jusqu'à 0 en décroissant, tu peines un peu faut pas oublier que c’est le matin hein, 9 non pardon ! 10, 9, 8 psitt …. RAS. Clear. Le réveil, ton réveil… T’’es attaché comme juste avant l’opé d’ailleurs, ya une drôle d’odeur pis surtout, ça te tire derrière la tête. Pis après bein, tu t’es rendormi. A un moment tu t’es réveillé mais t’sais pas, brouilli donc bon… Pis après tu t’es vraiment réveillé, mais t’étais plus là où t’étais, c’était plus les mêmes infirmières. Ensuite on t’a basculé dans une chambre, pour 2, le lit à coté de toi était vide mais fait. Mm. Et pis après t’as dormi pis après t’as vu H. c’était marrant qu’il soit là, tu sais pas pourquoi en même temps, t’as pas trop demandé il a juste dit, comme à chaque fois. Fait. Exercices oblig, tests, examens rééducation, comme d’hab. M’enfin bref pis après bein voilou le matin c’est les tests tout ça, et l’aprèm, rien, l’attente. Les autres patients, ton pc portable regardant disco avec une gamine de 11 ans ainsi que Wall-e. Et voilà. Là t’es là, c’est cool, t'étais pressé de rentrer mais là, tu te ferai presque chier en plus, t’as tes agrafes qui te grattent mais on va te les retirer d’ici une ou 2 semaines, pis là idem, kiné, réeduc psychomotrice visuelle tu dois revoir ton psy aussi, t’es content… Presque.

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