5 octobre 2008

Non-dits.

La voix du prêtre tremblait comme tu en avais horreur abaissant simultanément sa tête et ses yeux d’or rempli de doutes. Tu essayais en vain de partir loin des mutants qui t'entouraient, s’accrochant désespérément à une pensée comme si elle t’accordait un asile, un souffle de repos avant qu'elle ne soit arrachée. Pendant que les bras distillaient ta liquette dont le tissu été broyait comme du papier tu hurlais, silencieusement luttant contre ta propre chair qui se décapait sous ces tentacules. Tes traits contorsionnés de peur tu bataillais en vain contre eux. Te voilà à présent nu, offert, à la créature prêtresse.
Noire était l’ambiance qui semait le trouble en toi. Mais que venait donc après ce putain de U? C’était violent. Surgit enfin la vraie torture celle qui reste invisible à l’œil celle, qui est tout à l’intérieur, celle qui s’émousse comme si, l'étranger de sang dans les veines de ce bourreau prit le contrôle de tes nerfs. Ton cœur laissa sortir des soupirs de, longs soupirs pis fini par rejeter la tentacule qui caressait ton visage La douleur brute fut remplacée par le plaisir d’avoir perdu la maîtrise de ce corps quelques instant.
Le clair de lune projeté une lueur bleue. Tout était calme, impassible, familier.
Les derniers vestiges du cauchemar s'étaient évaporés sous les doux yeux de la lune, laissant le rêveur secoué mais presque, à demi sain.

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