-Pause-

L’aube tape sur tes paupières, ça te réveille à peine. Tu t’étire lentement : tu déplies un bras puis le second en échappant légèrement, un petit grognement.
Les yeux encore endormis, tu tâtes les 2 côtés de ton lit, surprise ! Personne. Que la dépouille du drap house, froissé par une nuit éprouvante.
Ton cœur s’inquiète, l’anxiété te saisit, n’était ce qu’un rêve tu te dis, impossible. Ca avait l’air trop réel. Tu bondis hors de ton lit et cris ‘Hey’ et là, chose incroyable, on te répond.
D’ailleurs, un peu lointaine la réponse… de la grande pièce ou des toilettes tu ne sais pas trop.
Tu te lève complètement ensuqué, t’enfile ton caleçon, limite léthargique tu manques de te casser la gueule. 5, 6 pas et là, la vision troublée d’un gars buvant un verre de jus..
Tu te questionnes : qu’avait il ? Pourquoi ne l’as-tu pas entendu se lever ? L'angoisse serré autour de ton coeur te fait encore suffoquer. Qu’as-tu réellement crains ? Qu’il fut malade ? Non. Qu’il eut fuit ? Sans doute…
Tu te diriges vers lui, d’un pas certain et déterminé histoire de le saluer mais en passant devant la salle de bain, la vue de ce miroir t’appelle. Il est rempli de sincérités déconcertantes. Les yeux sont rouges ta peau, avide blafarde, cernée. Tes cheveux sans art comme d’hab.
Tu te dis qu’il faudra un jour t’occuper de ce problème mais pour le moment, t’as soif. Tu veux quelque chose de chaud ou de tiède qu’importe, un liquide pour apaiser ta gorge.
Tu retournes vers sa direction, tu te sers une cuillère de ce café dégueulasse, fais réchauffer ta bouilloire, pas longtemps, quelques secondes, le temps de mettre un sucre dans ton verre, verse l’eau chaude 'toutouille' et bois. C’est agréable.
Derrière toi, tu le sens il s’approche lentement, pose sa tête délicatement sur ton épaule. Serre ses bras autour de ta taille. Il est là ce n’est pas, un rêve.

Ton réveil sonne.